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Qu'est ce qui se cache derrière l’accueil chaleureux réservé par Poutine à MBS ?

Le président russe et le prince héritier saoudien se saluent en marge du Sommet du G20, le 30 novembre 2018, Buenos Aires, Argentine. ©AFP

Au cours du Sommet du G20 en Argentine, le président russe Vladimir Poutine et le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane se sont croisés et se sont salués ; l’accueil réservé par Poutine était très chaleureux, comme l’ont remarqué les médias internationaux. Les analyses de cette salutation tant médiatisée sont diverses.

Abdel Bari al-Atwan, l’analyste de Rai al-Youm est revenu sur le sujet :

« Les observateurs politiques ont remarqué que le président russe a chaleureusement accueilli le prince Mohammed ben Salmane pour irriter le président américain, qui était témoin de la scène et cela l'a visiblement contrarié. »

Poutine a, sournoisement, réagi à la décision de son homologue américain qui avait annulé leur rencontre, prévue à l’avance, en raison des évolutions en Ukraine. Il a profité de la situation critique dans laquelle se trouvait le prince saoudien pour l’éloigner de son allié historique US, en l’accueillant, d’une façon si chaleureuse.

Ils ont renouvelé la baisse de la production de brut, qui avait été conclue lors de la réunion des ministres du Pétrole de l’OPEP, en septembre dernier en Algérie. Les deux hommes ont décidé que le président russe effectuera, début 2019, une visite à Riyad pour la signature de gros contrats commerciaux et d’investissement.

L’analyste évoque ensuite la colère du président turc Recep Tayyip Erdogan envers Mohammed ben Salmane :

« Tous ceux qui ont remarqué la colère d’Erdogan, lorsqu’il passait devant les sièges de Ben Salmane et de Poutine, pouvaient déduire que l’affaire Khashoggi ne serait pas oubliée de sitôt, d’autant plus que les conseillers d’Erdogan avaient annoncé que le chef de l’État turc avait refusé de s’entretenir avec le prince héritier saoudien en marge du Sommet du G20. »

« Le langage de l’argent est plus fort que tout ; c’est l’arme la plus importante dont dispose Mohammed ben Salmane », conclut Abel Bari Atwan.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV